Le pèlerinage international des familles, les 26 et 27 octobre à Rome, a été l’occasion pour le pape François d’approfondir le sens et la valeur du mariage chrétien.
Le mariage n’est pas « une décoration », mais le sacrement dont les époux chrétiens ont besoin « pour le long voyage qu’ils doivent faire ensemble ».
Aux familles du monde réunies en pèlerinage à Rome, ce samedi 26 octobre, le pape a dénoncé « la culture du provisoire », plaie de la société contemporaine; il a rappelé qu’en matière de mariage, c’est du « main dans la main, toujours et pour toute la vie ». Cette fidélité à contre-courant de l’esprit du monde, le chrétien la puise dans sa « confiance en la fidélité de Dieu ». Fort de celle-ci, a précisé le pape, « on peut tout affronter, sans peur, avec responsabilité ».
« Les époux chrétiens ne sont pas naïfs, ils connaissent les problèmes et les dangers de la vie. Mais ils n’ont pas peur d’assumer leurs responsabilités, devant Dieu et la société », a-t-il ensuite souligné. Peut-être avait-il encore dans le cœur le témoignage de ces couples, jeunes et moins jeunes, qui s’étaient confiés à lui et aux pèlerins un peu plus tôt dans l’après-midi sur le parvis de la basilique ?
La grâce du sacrement du mariage rend fort, courageux
Conscient des difficultés de la vie dont ces personnes se sont fait l’écho, le pape François a insisté sur le secret du bonheur en famille : la grâce du sacrement du mariage qui « ne sert pas à décorer la vie », mais à « nous rendre forts dans la vie, pour nous rendre courageux, pour pouvoir avancer ! » C’est cette grâce qui donne la force de vivre « les trois mots-clés en famille : s’il te plaît, merci, excuse-moi » et « de se pardonner tous les jours ». Avec conviction et larges sourires, le pape a ainsi remis la grâce du sacrement au centre du pèlerinage et, in fine, de la famille.
La famille, « moteur du monde et de l’Histoire »
La veille, vendredi 25 octobre, alors qu’il recevait les participants de la XXIe Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille à l’origine du pèlerinage, le souverain pontife avait déjà insisté sur le sacrement du mariage comme pilier de la famille et de la société. Qualifiant, non sans audace, la famille de « moteur du monde et de l’Histoire », il avait rappelé qu’elle était « fondée sur le mariage », sur ce « premier sacrement de l’humain où la personne se découvre elle-même, se comprend elle-même dans la relation aux autres et dans la relation à l’amour qu’elle est capable de recevoir et de donner ».
Il avait alors lancé un véritable appel aux membres du dicastère, qui sera sans doute l’un des axes du synode sur la famille prévus en 2014 : « Il faut le dire aux jeunes couples, qu’il n’est pas facile d’emprunter cette route, mais qu’elle est si belle, cette route, si belle ».
Alexia Vidot, 28 octobre 2013
Pape François :
« Le mariage n’est pas une décoration ! »
