La sexualité, un chemin de bonheur ?
"La fécondité est un don, une fin du mariage, car l'amour conjugal tend naturellement à être fécond"(CEC n°2366). L'homme créé à l'image de Dieu est à son tour appelé à être créateur. En effet, "le projet d'avoir des enfants sort les amoureux de leur fusion égocentrique", explique le Père Vetö.
Pour dépasser leur face-à-face, les époux s'engagent à être ouverts à la vie, à inscrire leur union dans un projet plus vaste qui débouche en principe sur la fondation d'une famille. Les enfants leur permettent de sortir d'eux-mêmes. Ils ne sont plus centrés sur la réussite de leurs deux ego : ils deviennent passeurs de ces vies reçues de Dieu.
La fécondité ? Dépasser le face-à-face.....
"Oui, le plaisir sexuel, accueilli comme un surcroît dans la communion des conjoints,
est beau et bien".
Toi, mon amour, mon ami......
On a appris, pendant nos fiançailles, à avoir confiance en la vie intérieure personnelle de l'autre, précisémentl e jour où l'on nous a parlé de la continence, qu'on ne vivait pas du tout. Tous les deux en même temps, mais séparément, on avait soudain eu très envie du meilleur pour l'autre, de le laisser vraiment maître de son oui. Ou de son non.
Ca a été coton de mettre nos corps un peu en veilleuse, de contrôler les embrassades pour ne pas se tenter, de renouer avec nos capacités à mettre des limites pour se respecter au maximum. Et de trouver des parades pour compenser le manque d'iintimité physique.
On a beaucoup parlé pendant cette période, débattu, été très vrais. Parfois, même blessants car en fin de compte on se connaissait mal. Il a fallu de sacrées doses d'humour et de pardon pour digérer certaines couleuvres. Je crois que c'est vraiment à ce moment-là que s'est développée notre amitié ; on avait expérimenté nos vies intérieures, notre complicité intellectuelle, et nos ressorts vivifiants dans la relation à l'autre." (FC n°1904)
Gaëlle et Frédéric, 17 ans de mariage.
"Ce que l'Eglise nous disait sur la sexualité n'était pas évident à comprendre... Au début de notre mariage, cela nous paraissait même impossible à vivre ! Puis, nous avons eu l'intuition petit à petit, que cela pouvait être bon pour nous, et que cela correspondait aux aspirations profondes de l'homme et de la femme. Conscient de notre liberté de choix, nous avons arrêté d'utiliser la pilule contraceptive pour vivre notre sexualité dans le respect biologique du corps de l'autre.
Cela a été un nouveau départ pour notre couple ! Nous avons davantage communiqué sur notre relation, et la question des naissances, voulues ou non, est devenue notre responsabilité à tous les deux. Nous sommes aujourd'hui plus proches et plus unis."
Ils témoignent...
Oui, le corps humain a été voulu et crée par Dieu. Oui, il fait partie de l'identité profonde de chacun, de chacune.
Oui, la différence sexuelle est bonne, "très bonne" (Gn 1,31).
Oui, l'union des époux correspond magnifiquement au lumineux dessein divin.
Oui, le plaisir sexuel, accueilli comme un surcroît dans la communion des conjoints, est beau et bien. La réalité du mariage - et de tout ce que celle-ci implique - n'a-t-elle pas été élevée par le Christ et l'Eglise à la dignité de sacrement ?
Contrairement à certaines idées reçues, le corps, la différence sexuelle, l'union des époux sont considérés positivement et valorisés par l'Eglise.